- COSTA (LORENZO)
- COSTA (LORENZO)COSTA LORENZO (1460-1535)Élève de Francesco del Cossa et d’Ercole De’ Roberti à Ferrare, Lorenzo Costa s’établit à Bologne en 1483. Sous l’influence progressive d’Antonello de Messine et de Bellini, il oriente petit à petit la rigueur implacable de l’école ferraraise vers un style plus doux, soucieux d’assouplir les formes, de tempérer la tension des compositions en intégrant les figures à des paysages sereins et lumineux. La Madone Bentivoglio (1488, chapelle de San Giacomo Maggiore, Bologne) témoigne de cette tendance, malgré la placidité assez lourde des figures. Pour les Bentivoglio encore, et dans la même chapelle, il achève, en 1490, le Triomphe de la Renommée et le Triomphe de la Mort , où persiste un écho des singularités ferraraises, mais avec des figures moins crispées et un espace plus ouvert. L’évolution de Costa vers un art plus délicat et poétique s’accentue ensuite grâce à l’exemple de Francia, qui travaille à Bologne à la même époque et dont la manière, marquée d’abord par Ferrare, se tourne assez vite vers un classicisme issu de Raphaël et de Pérugin. La Vierge avec quatre saints de Costa (1492, San Petronio de Bologne), le Couronnement de la Vierge , avec son grand paysage clair (1501, San Giovanni al Monte), montrent qu’il a été sensible à cet exemple. En 1505-1506, Costa collabore d’ailleurs avec Francia aux fresques de la Vie de sainte Cécile à San Giacomo Maggiore. En 1506, la chute des Bentivoglio, ses protecteurs, détermine Costa à partir pour Mantoue, où il finira sa carrière comme peintre des Gonzague. Ses fresques illustrant les Métamorphoses d’Ovide ont disparu. Mais, dans ses allégories mythologiques pour le studiolo d’Isabelle d’Este (Le Jardin d’Harmonie , musée du Louvre), la fadeur et la mollesse l’emportent sur la grâce et la poésie.
Encyclopédie Universelle. 2012.